40 | Maladies Neurodégénératives
La phycocyanine face aux maladies neurodégénératives : données issues des études
Supplémentation en phycocyanine |
• Réduction du stress oxydatif neuronal |
Dose utilisée |
• Préventive : 500 mg/jour |
Temps d’effet observé |
Pour un usage préventif ou en complément d’un traitement chronique, une prise continue est recommandée |
Sexe |
Femmes et hommes |
Tranche d’âge |
Adultes de 16 à 80 ans |
Marqueurs d’efficacité |
• ↓ NOX2, NOX4 (enzymes pro-oxydantes cérébrales) – Pentón-Rol 2021 |
Spécificité documentée : protection contre les maladies neurodégénératives
La phycocyanine a démontré un fort potentiel neuroprotecteur dans plusieurs études précliniques. En inhibant les enzymes pro- oxydantes (notamment les NADPH oxydases), elle réduit la production de radicaux libres responsables de la dégénérescence neuronale. Elle active les défenses antioxydantes naturelles (via la voie Nrf2) et module les réponses inflammatoires du système nerveux.
Des effets positifs ont été observés dans des modèles d’Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques et troubles neurologiques post- COVID-19. Ces résultats soutiennent son utilisation en complément d’une stratégie globale de soutien cognitif et de protection neuronale.
C-Phycocyanin-derived Phycocyanobilin as a Potential Nutraceutical Approach for Major Neurodegenerative Disorders and COVID-19- induced Damage to the Nervous System
Pentón-Rol G., Marín-Prida J., McCarty M.F. Current Neuropharmacology, 2021
Cette revue met en lumière le potentiel neuroprotecteur de la phycocyanobiline, un chromophore dérivé de la C-phycocyanine. Elle explore son rôle dans la prévention et l’atténuation des lésions neuronales associées à des maladies neurodégénératives comme Alzheimer, Parkinson ou la sclérose en plaques, mais aussi dans le contexte de complications neurologiques post-COVID-19.
Les mécanismes d’action identifiés comprennent :
• Inhibition des NADPH oxydases (NOX), responsables de la production de radicaux libres dans le cerveau ;
• Réduction de l’inflammation neuronale, via la modulation des voies NF-κB et des cytokines pro-inflammatoires ;
• Activation de la voie Nrf2, stimulant les défenses antioxydantes endogènes (glutathion, catalase, SOD).
L’étude souligne également la bonne tolérance, la non-toxicité du composé et sa biodisponibilité orale, ouvrant la voie à des usages en prévention ou en thérapie d’appoint dans les troubles neurodégénératifs chroniques.
Phycocyanin, a super functional ingredient from algae
Kuddus M., Singh P., Thomas G., Al-Hazimi A. Biocatalysis and Agricultural Biotechnology, 2021
Cette revue explore le large spectre des effets bioactifs de la phycocyanine issue des microalgues, en mettant en avant son potentiel en neuroprotection. Les auteurs soulignent son rôle dans la prévention du stress oxydatif neuronal, facteur clé dans la pathogenèse de maladies comme Alzheimer, Parkinson et la sclérose en plaques.
Parmi les mécanismes identifiés :
• Une activité antioxydante ciblée sur les tissus nerveux, avec réduction de la peroxydation lipidique et protection des mitochondries ;
• Une modulation des voies neuro-inflammatoires, notamment via l’inhibition de NF-κB et des cytokines pro-inflammatoires (TNF-α, IL-1β) ; • Un effet cytoprotecteur sur les neurones soumis à un stress oxydatif ou inflammatoire ;
• Une stimulation des enzymes antioxydantes endogènes telles que la superoxyde dismutase (SOD) et la glutathion peroxydase (GPx), soutenant la longévité cellulaire.
La revue mentionne également les perspectives en nutrition préventive et en soutien cognitif grâce à la phycocyanine, notamment dans les phases précoces du vieillissement cérébral. Son excellente tolérance et sa biodisponibilité font de cette molécule un ingrédient nutraceutique prometteur pour les formulations destinées au maintien des fonctions cérébrales.
Phycocyanin alleviates ICV-STZ induced cognitive and molecular deficits via PI3-Kinase dependent pathway
Agrawal M., Perumal Y., Bansal S., Arora S., Chopra K. Food and Chemical Toxicology, 2020
Cette étude préclinique a évalué l’effet neuroprotecteur de la phycocyanine dans un modèle animal de la maladie d’Alzheimer induit par l’injection intracérébroventriculaire de streptozotocine (ICV-STZ) chez le rat. Les rats ont reçu une injection bilatérale de STZ (3 mg/kg) les jours 1 et 3. La phycocyanine a été administrée par voie intrapéritonéale à des doses de 50 et 100 mg/kg/jour pendant 28 jours.
Les résultats ont montré que la dose de 100 mg/kg/jour améliorait significativement les fonctions cognitives, réduisait l’activité des cholinestérases hippocampiques, modulait favorablement les marqueurs apoptotiques (augmentation de Bcl-2, diminution de Bax), atténuait l’inflammation neuronale (réduction de TNF-α et NF-κB), augmentait les niveaux de BDNF et IGF-1, et restaurait la signalisation insulinique cérébrale via l’activation des voies IRS-1/PI3-K/Akt. Les résultats suggèrent que la phycocyanine pourrait avoir un potentiel thérapeutique dans la gestion des déficits cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer, via la modulation des voies inflammatoires et de la signalisation insulinique dans le cerveau.